Les objectifs

La Croix Bleue vise sans détour la GUÉRISON des buveurs excessifs et des personnes dépendantes de l’alcool, par une démarche volontaire, personnelle, libre mais assistée dans le cadre d’une action collective et engagée de militants bénévoles ayant pour la plupart eux-mêmes expérimenté l’efficacité de la méthode CROIX BLEUE. Toutefois ces démarches individuelles sont reprises dans le cadre d’actions collectives locales, régionales et nationales.

Cette méthode est basée sur un accompagnement dont la spécificité consiste en un engagement d’abstinence de consommation du produit responsable de la conduite addictive.

Cette démarche s’effectue dans le cadre de plusieurs structures complémentaires, sections locales, groupes régionaux, centres de postcure, maison d’accueil.

Le but de la Croix Bleue n’est pas de prôner l’abstinence comme règle de vie, mais de favoriser par ce moyen l’accès de l’ancien buveur à un mode de vie plus stable ; son existence se réorganise sans la dépendance au produit, considéré comme un obstacle à l’exercice de ses responsabilités individuelles, familiales ou professionnelles.

L’accompagnement du buveur par un non-buveur

La CROIX BLEUE met en avant la nécessité d’un accompagnement plus large de la personne addict par l’un de nos membres actifs.

Cet accompagnement se manifeste dès le premier contact jusqu’à la concrétisation d’un nouveau projet de vie susceptible de modifier profondément les conditions d’existence de l’ancien addict, dont certaines ont pu se dégrader à l’extrême.

L’impact économique de la guérison

La mesure de la guérison est difficile à effectuer sur le mode.

L’économie pour la société française réalisée par une telle prise en charge est difficile à mesurer, on peut seulement rappeler les quelques 3000 décès sur la route en 2020 (dont 30% sont dus à l’alcool).

La part des décès par l’alcoolisme, psychose alcoolique et cirrhose dans le total des décès est de 3% pour les hommes et 1,3% pour les femmes, en diminution toutefois (environ 11 167 décès annuels par cirrhose et psychose alcoolique par exemple).

L’action de la Croix Bleue concerne environ 12 000 personnes par an

Ce que l’Association peut mesurer, c’est le pourcentage de personnes ayant tenu leur engagement d’abstinence sans le secours d’une cure, ce pourcentage est de 52% des abstinents CROIX BLEUE.

Ce pourcentage diffère de celui résultant du paragraphe précédent car le nombre d’accompagnés diffère du nombre d’engagements réussis.

Il ne s’agit donc pas de prôner l’abstinence comme particularité à revendiquer, mais de défendre l’idée que seule la reconnaissance de l’efficacité de l’abstinence, moyen unique reconnu jusqu’à maintenant, permet à certains consommateurs de se sortir du cercle de la dépendance…

L’importance de l’acquisition d’un langage commun à toute l’Association justifie également un tel effort de formation, car les notions véhiculées par l’Association sont peu familières à un public très peu homogène.

Les efforts de la CROIX BLEUE pour la guérison

  • la guérison physique

Par l’engagement d’abstinence et l’accompagnement du bénévole, la personne malade guérit déjà physiquement de certains maux créés ou aggravés par l’absorption de produits tels que polynévrite, maladies gastro-entérologiques…

  • la guérison psychologique

Le consommateur souffre souvent de dépression, et l’entourage affectif des membres aide à la guérison.

La restauration de la personnalité discréditée aux yeux de l’entourage et de la société a lieu lors du suivi régulier des réunions de la CROIX BLEUE.

Ces réunions sont en effet le lieu d’expression privilégié de la personne, de son écoute par les autres participants, d’échanges et de découvertes, de l’effort de tolérance et acceptation des différences.

  • La réinsertion sociale.

La CROIX BLEUE n’assiste pas, elle accompagne.

Elle ne fait pas "à la place de", elle suscite telle ou telle démarche qui permettra à la personne de faire le nécessaire pour se réinsérer socialement. (ANPE, ASSEDIC, CAF, CPAM, ….).

  • Mise en place d’un projet de vie

Ces différents stades de guérisons franchis, la CROIX BLEUE a l’ambition d’aller plus loin, pour consolider la situation de l’intéressé, et de pouvoir parler de guérison globale et définitive.

L’objectif de la CROIX BLEUE n’est, en effet, pas l’abstinence en soi, mais l’épanouissement de la personne dans sa totalité, tous les efforts seront donc faits avec elle pour qu’un réel "projet de vie" lui soit accessible, tant au sein de l’Association qu’en dehors, après consolidation de sa personnalité qui avait été fragilisée par sa dépendance.

Ce projet de vie fait la spécificité réelle de la CROIX BLEUE par rapport à d’autres organismes qui ne prennent pas en charge la globalité de la personne.